mercredi 4 mai 2011

Les médias sociaux : clé du succès pour les campagnes d'emailing ?

 

Les médias sociaux : clé du succès pour les campagnes d'emailing ?
 Le premier trimestre 2010 a été marqué par la publication d'une série d'études analysant l'efficacité des campagnes d'emailing des entreprises et le comportement des utilisateurs face à ce type de messages. Menées séparément par trois spécialistes du web marketing -Experian CheetahMail, Merkle et MarketingSherpa- elles mettent en évidence l'influence de trois facteurs, qui confirment les évolutions récemment constatées : l'importance du ciblage marketing et de la pertinence du contenu des emails, et surtout le rôle "viral" joué par les médias sociaux, en appui d'une approche d'emailng. Retour en chiffres sur ces dernières tendances.

Ciblage marketing et retour sur investissement
Selon l'étude comparative récemment menée par Experian CheetahMail, spécialiste de l'email marketing, les marketeurs web ont tout intérêt à mieux cibler les emailings pour accroître le retour sur investissement. Les résultats de son benchmark qui porte sur les performances des campagnes e-mailing sur le second semestre 2009 (3,2 milliards d'e-mails analysés), révèlent en effet une hausse du taux de réactivité au mail (18,11%) des destinataires par rapport au premier semestre 2009 (17,89%). Cette hausse suggère une meilleure adéquation entre les mentions apparaissant dans le champ objet du mail et son contenu, et la nécessité pour les marketeurs de poursuivre leur effort sur deux fronts : l'identification et le ciblage des destinataires et la pertinence du message, pour améliorer le ROI de leurs actions. Selon l'étude, le succès des campagnes menées par les entreprises est également lié à un faible taux de messages non délivrés (5,42%), résultat d'une meilleure gestion des bases de données de destinataires.

Liens stratégiques entre médias sociaux et emailing
Déjà scellée l'an dernier, l'alliance entre les médias sociaux et les campagnes d'emailing se consolident, si l'on se fie à l'étude publiée par l'agence de marketing Merkle. En effet, selon cette enquête, les utilisateurs des médias sociaux (Youtube, Facebook, Twitter, etc.) consultent leurs emails plus fréquemment que les autres internautes : 42% d'entre eux vérifient leurs mails jusqu'à quatre fois par jour ou plus, comparé à 27% pour ceux qui n'utilisent pas les médias sociaux. Ce chiffre s'explique par le fait que 63% des utilisateurs interrogés ont indiqué utiliser leur compte email d'usage courant pour accéder à leurs plateformes de réseaux sociaux favoris.

Selon une autre enquête qui vient d'être publiée par la cabinet d'étude MarketingSherpa, 75% des utilisateurs de médias sociaux ont déclaré que l'email était le meilleur canal de communication pour les entreprises qui souhaitent communiquer avec eux, contre 65% des non usagers. Du côté des réseaux sociaux, 49% des usagers de Twitter ont indiqué avoir réalisé au moins un achat en ligne via un email publicitaire sur leur compte mail courant, contre 33% des titulaires de comptes mails qui n'utilisent pas la plateforme de micro-blogging.

Des liens partagés pour améliorer les campagnes d'emailing
Last but not least, l'étude publiée fin 2009 par le fournisseur de solutions marketing Silverpop révèle la moindre d'efficacité des méthodes d'e-mail marketing qui repose sur le modèle « envoyer ce mail à un ami » par rapport aux mails contenant des liens à partager via les réseaux sociaux. Si le taux de clics de ce type de lien est faible (0,5%), les destinataires qui partagent les liens sur leur plateforme favorite permettent d'augmenter la portée des campagnes d'emailing de 24%, par « effet viral ».

Reste maintenant aux web marketers à identifier qui sont les usagers des réseaux sociaux dans leur base de destinataires, et surtout à déterminer si ces derniers correspondent réellement à la cible de leurs campagnes d'emailing...

Plus d'informations : L'étude de Silverprop

Source : .commentcamarche.net

vendredi 25 février 2011

Les entreprises face au défi des médias sociaux


En deux ans à peine, Facebook, Twitter et consorts sont devenus incontournables en matière de stratégies de communication. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

Près de 40% des cadres français estiment que les entreprises doivent communiquer sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. Mais cette stratégie n'est pas sans risques.

Les médias sociaux ont pris du galon. De gadgets pour technophiles, Facebook, Twitter et consorts sont devenus en deux ans à peine les incontournables de stratégies de communication. Et pour cause: avec 20 millions de membres actifs en France, Facebook a acquis le statut de média de masse, capable de réunir chaque jour l'équivalent d'un prime time sur TF1. Pour 38% des cadres français, il est ainsi indispensable pour une entreprise de communiquer sur ­Facebook ou Twitter, selon une étude réalisée par l'Ifop pour l'Atelier BNP Paribas, la cellule de veille technologique de la banque. «C'est une surprise, quand on sait que ­Facebook n'a véritablement démarré qu'en 2008 en France», souligne Philippe Torres, directeur des études et du conseil de l'Atelier BNP Paribas.
Mais s'emparer de ces outils n'est pas évident pour les entreprises. Ainsi 62% des sondés estiment que les entreprises ne doivent pas utiliser les médias sociaux comme Face­book et Twitter pour communiquer. Principal motif de leur réticence: «Il faut conserver la maîtrise de la communication», affirment 56% d'entre eux. «Il y a une forme de viralité sur les médias sociaux comme Facebook et Twitter qui n'existe pas sur les blogs et les forums», explique Renaud Edouard-Baraud, directeur de la veille et des médias de l'Atelier BNP-Paribas.
Les entreprises ne redoutent pas seulement de lâcher prise en faveur du consommateur. Elles rechignent aussi à devenir dépendantes d'une plate-forme qui, du jour au lendemain, peut changer ses conditions générales d'utilisation et faire disparaître ainsi une page Facebook et tous les liens tissés avec une communauté de fans, comme ce fut le cas de la marque Kiabi en France dont la page a été fermée par Facebook. «Il y a un risque pour les entreprises de se laisser prendre au piège des outils gratuits d'Internet et de voir la situation leur échapper. Ce n'est pas cher, mais il n'y a pas de retour en arrière possible, observe Philippe Torres. Un site Internet nécessite plus d'investissement, mais la marque maîtrise tout.»

«Établir de nouvelles règles»

Les médias sociaux bousculent aussi l'organisation des entreprises. Pour 80% des cadres, la communication sur les réseaux sociaux ne doit être confiée qu'à quelques personnes, quand 20% des sondés estiment que tout collaborateur peut être un ambassadeur de l'entreprise sur ces plates-formes. «Les entreprises du e-commerce sont plus avancées dans ce domaine, confiant par exemple à tous leurs employés le soin de faire de la veille sur ces réseaux», note Renaud Edouard-Baraud. En interne, les entreprises se dotent de community manager, «social architect» et directeur des médias sociaux pour piloter ces outils.
Cette organisation pourrait changer. «Les usages viennent du grand public. Face à un phénomène où chacun a la possibilité d'utiliser un média de masse pour un usage personnel, l'entreprise a l'obligation d'établir de nouvelles règles», note Philippe Torres. Les médias sociaux affectent aussi les liens dans l'entreprise. Déjà, 55% des sondés estiment que les médias sociaux, qu'ils soient utilisés en interne ou externe, permettent de rapprocher les salariés et leur entreprise. Pour 75% ce sont aussi des outils de recrutement.

Source : Marie-Catherine Beuth Journaliste, Le Figaro

vendredi 7 janvier 2011

HomePuzz Share all easily on Twitter, Facebook, Google buzz

HomePuzz Share all easily on Twitter, Facebook, Google buzz

Après les Réseaux Sociaux, les Produits Sociaux

Les Réseaux sociaux ont fait des émules. En effet, à leur tour, les Produits peuvent communiquer avec ceux qui les achètent, ou ceux qui souhaitent les acheter. Indépendamment des Marques.

Prenons un exemple celui du "livre Internet a tout changé".

Ce livre est un pionnier en la matière et pour une fois le cordonnier est bien chaussé !

* Il est doublé d'un blog dédié qui reprend les débuts de chacun des chapitres
* il communique avec tous les liens qui sont autant de pistes données au lecteur pour aller explorer en dehors du cadre. Pour simplifier la navigation, ces liens sont pour la plupart des liens courts.
* dans de nombreux cas, ces liens sont traduits par un flashcode et il suffit alors de vidéoter/scanner ces codes avec un smartphone (où l'application Mobiletag a été téléchargée au préalable) pour accéder aux liens désirés
* innovation : sur la couverture, un flashcode permet d'accéder à la "bande-annonce" du livre : en effet, ce flashcode pointe vers une vidéo dans laquelle les auteurs expliquent les caractéristiques du livre, comme pourrait le faire une bande annonce de film
* il communique AUSSI par l'intermédiaire de son code-barre après scan d'un smartphone ayant téléchargé au préalable l'application Stickybits.
Comment cette application fonctionne-t-elle ?
C'est très simple : vous scannez le code-barre avec Stickybits et vous pouvez alors attacher un tag (commentaire, podcast, photo, vidéo) à ce code-barre indépendamment de la volonté de l'éditeur ou des auteurs. Ceux-ci peuvent bien sûr répondre et engager le dialogue avec leur lecteur.

Pour ce livre " Internet a tout changé" c'est Didier Rols qui le premier a attaché une vidéo à ce livre...

Apres çaIl ne vous reste plus lire le livre ...

vendredi 25 juin 2010

Les « fans » sur Facebook : des amis en or pour les entreprises ?

Les « fans »  sur Facebook : des amis en or pour les entreprises 
?Combien vaut le fan d'une marque sur Facebook ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre le spécialiste des médias sociaux Syncapse, dans le cadre d'une étude réalisée auprès d'un pannel de 4000 « fans » Facebook d'une vingtaine de grandes marques. Mettant en lumière le rôle marketing moteur du fan sur de nombreux aspects commerciaux (consommation, fidélité, notoriété, recrutement), l'étude révèle sa différence de statut avec les autres membres de Facebook.... Sa « valeur » annuelle moyenne serait ainsi estimée à plus de 136 dollars, en bénéfices directs (il dépense plus d'argent que les autres) ou indirects (il influe sur le comportement des autres membres). Les principaux enseignements de cette étude.


Estimer la « valeur » d'un fan d'une marque sur Facebook
L'enquête de Syncapse réalisée par la société de sondage Hotspex établit donc une différence de valeur très nette entre les « fans » et les non fans d'une marque, les premiers se distinguant par leur capacité à atteindre et influencer les autres membres de la communauté. L'étude se concentre ainsi sur 6 critères qui permettent d'estimer la « valeur » spécifique d'un fan : comme sa propension à recommander la marque ou en consommer les produits ou encore son rôle sur l'image et le gain d'audience de celle-ci sur Facebook.

Les fans sur Facebook : de gros consommmateurs
En moyenne, les fans sur Facebook dépenseraient 71,84 dollars de plus par an pour leurs marques favorites que les non-fans, avec cependant de grandes variations selon le secteur d'activité en question : ainsi les fans sur Facebook des chaînes de restauration rapides américaines comme McDonald's ou Starbuck dépensent respectivement 150 et 120 dollars de plus sur leurs produits préférés chaque année que les non fans.

Les fans sont plus fidèles et sont de meilleurs ambassadeurs
Les fans de marques sur Facebook seraient également à 28% plus susceptibles de continuer à utiliser les produits de leur marque favorite : un résultat qui souligne, selon les conclusions de Syncapse « l'importance des campagnes de fidélisation envers cette cible dans une stratégie à court ou à long terme ».

Autre donnée intéressante : 68% des fans de marques interrogés indiquent qu'ils sont prêts à recommander des produits auprès d'autres membres de Facebook, contre 28% pour les non-fans. Selon Syncapse, les fans seraient très influents, qu'ils soient proches ou non des personnes à qui ils font leurs recommandations : si 38% des répondants indiquent ainsi qu'ils seraient disposés à devenir fan d'une marque si un de leurs amis ou membre de leur famille le leur suggérait, le pourcentage reste élevé (34%) s'il s'agit d'un fan rencontré par hasard sur Facebook.

Le fan d'une marque sur Facebook vaudrait 136 dollars
L'étude montre ainsi que la valeur moyenne d'un fan Facebook-sur la base des 20 marques étudiées- est d'environ 136 dollars... Avec cependant des variations importantes entre différentes marques d'une même famille et des écarts de « valeur » selon le niveau de participation des fans (ex : nombre de recommandations sur un produit).

Si l'on peut contester la portée des résultats obtenus dans cette étude -qui ne s'applique qu'aux grandes marques-, ils corroborent néanmoins les résultats d'autres enquêtes du même type récemment publiées, qui indiquent l'influence croissante de Facebook sur les décisions d'achats des internautes.

Pour en savoir plus
"La valeur d'un fan Facebook : étude empirique" (en anglais) - Syncapse-Hotspex
 
Source : CommentCaMarche

dimanche 13 juin 2010

Génération X, Y, Z : la fin d’un paradigme ?

Nous sommes dans une nouvelle époque historique : l’ère numérique
Les technologies de l’information et des communications sont désormais entrées dans les usages quotidiens et continuent à modifier les relations socio-économiques. Avec le Web 2.0, les réseaux informatiques ont pris une autre dimension, ils ont donné naissance aux réseaux sociaux, la « toile » relie les individus davantage que les machines ou les entreprises et ces dernières ne peuvent négliger la transformation qui en résulte. Pourtant, elles n’ont toujours pas intégré cette évolution dans leur approche des systèmes d’information. Or ils pourraient être les leviers nécessaires à la mise en place de nouvelles logiques d’organisation et d’échanges. Les voir sous cette perspective est peut-être la clé de l’adaptation à l’ère numérique.

Pourquoi qualifier l’ère numérique de troisième révolution industrielle (définition esquissée entre autres par Wikipedia)? Elle pourrait bien être une autre ère, avec ses propres vagues, comme la révolution industrielle a eu les siennes. Baser les comparatifs ou les attentes vis-à-vis des métamorphoses actuelles des systèmes d’information sur la grille de lecture de l’industrialisation est dès lors probablement une erreur, voire un frein à l’adaptabilité. Plutôt que subir les mutations rapides d’un monde en mouvement, il reste à explorer tout un potentiel de changement dans ses aspects positifs, en modifiant nos repères ou nos référentiels pour nous adapter à ce mouvement. Selon Francis Bacon « Celui qui n'appliquera pas de nouveaux remèdes doit s'attendre à de nouveaux maux ; car le temps est le plus grand des innovateurs. »

Les entreprises continuent à fonctionner sur des modèles d’organisation clos et des relations unilatérales avec leurs consommateurs ou leurs collaborateurs, alors que leurs clients choisissent leurs fournisseurs ou leurs produits, publient leurs avis, passent commande sur Internet, tandis que leurs nouveaux employés échangent aux quatre coins du monde à travers des réseaux sociaux, la visioconférence, la téléphonie sur IP.

Les frontières entre l’entreprise et ses partenaires, ses fournisseurs, ses employés et ses clients ne sont plus les mêmes. Les contraintes physiques et temporelles n’ont plus le même sens. Dès lors, les référentiels organisationnels qui traduisaient la perception de ces contraintes ont vocation à se déplacer aussi.

De nouveaux usages changent la perception des contraintes

La « génération Y », censée représenter des traits communs aux personnes nées entre la fin des années 70 et le milieu des années 90, naturellement adaptées à l’usage des TIC, cristallise la perception du changement dans l’idée d’un effet générationnel. Or ce n’est pas tant une question de génération que d’usages qui se sont adaptés. La génération X précédente, née dans les années 1960-1979, a été la première à être confrontée à l’entrée massive des technologies de l’information et des communications, à une modification rapide des clivages géopolitiques et à une première prise de conscience des impacts environnementaux de l’ère industrielle. On a pu la juger « sans repères ». En réalité, les points de repères ne pouvaient rester les mêmes quand le temps (les rythmes) et l’espace (la géographie) des échanges socio-économiques se modifiaient.

 Les us et coutumes changent en même temps que la nature des échanges économiques mais en suivant une évolution accélérée par les technologies de l’information et des communications.

La logique d’interactions des réseaux, grâce aux évolutions du Web et la nature de l’homme, un « animal social » comme le désignait Schopenhauer, ont conduit à deux mouvements complémentaires. D’un côté, il y a de nouvelles perceptions des rapports de force et de la logique de dualité entre liberté et contraintes de l’ordre social. De l’autre, il y a construction d’une intelligence collective centrée sur le renouvellement des usages, la production d’information et d’inter-relations et la consommation non plus subie mais interactive et responsable.

La satisfaction d’un individu dans une entreprise, le sentiment d’un travail librement consenti et jugé valorisant, dépend d’une équation. Celle entre l’engagement de l’individu (la productivité du travail fourni) et la reconnaissance personnelle qu’il en retire (ou la valeur de cet engagement selon son échelle).

Dans un monde où les frontières ne sont plus physiques, où les nouvelles technologies ont permis aux uns et aux autres d’afficher leur identité (via un simple blog, par exemple), cette équation repose sur une nouvelle interprétation de la reconnaissance. Dès lors, le niveau d’acceptation des contraintes d’organisations restées sur des modes classiques de type hiérarchique n’est plus le même.

En effet, l’individu n’a plus besoin d’être reconnu par des chefs directs ou par une communauté close avec des normes qu’il n’a pas choisi. Il cherche la reconnaissance en s’engageant dans des communautés informelles de pairs en dedans ou en dehors de l’entreprise, qui satisfont à son aspiration d’être reconnu en tant que personne humaine, avec ses convictions propres. Ce qui naît est un individualisme « collectif », où chacun veut participer et être écouté. L’efficacité se mesure à la capacité de pouvoir faire écouter ses opinions et de mobiliser des groupes de pairs avec lesquels interagir, pas à celle de gérer hiérarchiquement des ressources voire même pas à la capacité de créer des solutions ou d’analyser des problèmes de manière autonome.

L’individu, moteur de l’évolution

Quand les contraintes d’interactions entre individus dans les entreprises n’ont pas de sens par rapport à ce qu’il est désormais possible de faire au dehors, elles sont perçues davantage comme des freins politiques de pouvoir personnel que comme des motivations organisationnelles raisonnées. Il est logique dès lors qu’elles soient remises en question.
Les employés sont des individus qui se meuvent dans un environnement en perpétuel mutation. En entreprise, aucune organisation n’est plus acquise, rien n’est immuable. Sauf à souffrir excessivement du changement, il faut accepter que se mouvoir en dehors n’est pas plus risqué que de ne pas se mouvoir en dedans.

Si la société/l’entreprise en réseau ne sait pas tirer parti des individus de manière bilatérale, ils vont « voter avec les pieds » et chercher ailleurs engagement ou reconnaissance. A l’inverse, il y a un potentiel certain à utiliser les nouveaux comportements en tant que forces de proposition pour innover dans les services et les relations, toutes générations confondues, ne serait-ce qu’en créant des communautés transverses mobilisées de manière agile (avec l’identification des bonnes expertises complémentaires) sur des projets concrets, ou en utilisant l’échange entre pairs (en dedans ou en dehors) pour partager de l’information utile, des retours d’expérience et des meilleures pratiques, ou trouver des expertises manquantes.

L’ère numérique n’est pas l’ère industrielle car ce ne sont plus les machines qui prévalent, mais les hommes. Depuis le multi-canal, les solutions de marketing personnalisé, le client-consommateur voulait que l’on s’adresse à lui de manière instanciée, individuelle. Maintenant, il peut interagir, il se renseigne sur Internet, publie ses opinions, lit les avis, fait partie de panels de béta testeurs. Quand plus de la moitié des internautes utilisent le net pour se renseigner avant l’achat d’un produit ou d’un service, quand cette même moitié peut annuler un achat pour un commentaire négatif lut sur un forum ou un blog, l’entreprise n’a pas d’autre choix que d’entamer le dialogue avec ses consommateurs, en sachant qu’elle ne peut maîtriser complètement sa communication. Ce qui peut tendre à la rendre plus éco-responsable devant les attentes sociales et environnementales.

L’entreprise doit également intégrer la logique de dialogue avec des individus dans son organisation interne et passer en mode « individuel-collectif ».

Les organisations s’adaptent moins vite que les individus

Les entreprises se sont adaptées (plus ou moins bien) aux outils de l’ère numérique comme canaux (Web, PDA, téléphones mobiles, smartphone, ..) en modifiant leurs systèmes d’information pour « pousser » leurs offres vers le client-consommateur grâce à la relation centrée-client et le multi-canal. Elles commencent à peine à s’adapter à la culture du coopératif et du partage sur le développement de leurs affaires et de leurs images de marque. Le consommateur peut très bien « repousser » l’offre avec la même force qu’elle a été poussée, en s’appuyant sur cette dernière pour la retourner contre l’émetteur grâce au Web social (réseaux et médias sociaux, micro blogs et blogs, wikis, tags, etc.). Il est donc impératif d’apprendre à communiquer bilatéralement et répondre aux critiques correctement.

Plus encore, le mode consommateur critique et responsable se répand au-delà de la seule relation entre une entreprise et ses produits (biens ou services) et ses clients éventuels. Il devient aussi le mode de relation entre les citoyens et les administrations et collectivités locales et il s’immisce également dans le lien entre les entreprises et leurs collaborateurs.
Si l’entreprise (ou la collectivité) pouvait se contenter d’exposer une vitrine de son savoir-faire et de ses services sur un site institutionnel à la première époque des sites Internet, ou communiquer en interne via la publication d’informations sur un intranet, il s’agit d’aller beaucoup plus loin à présent.

Il faut non seulement, via les systèmes d’information, offrir des services spécifiques à travers les outils du Web, mais aussi utiliser ces derniers pour améliorer les services existants et en construire de nouveaux en collaboration avec les « consommateurs » visés par ces services (clients potentiels, employés, administrés, …).

La communication unilatérale ne passe plus. Le dialogue et l’interaction sont une nécessité de l’évolution et vont construire de plus en plus du sens après avoir construit de la réaction. Il va falloir repenser l’entreprise en réseaux, ensemble de communautés autonomes centrées-individus et inter-reliées par les outils de la mobilité, du travail coopératif et du partage de la connaissance, avec des plates-formes de mutualisation de services (d’infrastructures, de logiciels, d’objets métiers, d’information..) que les uns et les autres peuvent enrichir.

Ce n’est certainement pas juste donner les outils type « Web 2.0 » sans comprendre les règles de l’interactivité et sans associer les individus à un mouvement volontaire, sauf à vouloir reproduire la caricature des fonctionnaires russes sommés par le pouvoir de se mettre à créer leurs blogs et rejoindre les réseaux sociaux : le résultat consiste en des blogs alimentés par des assistants et remplis par des communiqués de presse.

Les organisations s’adaptent moins vite que les individus, qui ont compris combien les inter-relations favorisées par l’ère numérique donnait une nouvelle lumière à cette phrase de Jankélévitch « On peut me remplacer dans telle ou telle fonction particulière... mais non en tant qu'homme »  . Se définir ainsi rend plus adaptable.
  
A contrario les organisations rêvent encore d’apprendre à « manager la génération Y », comme s’il s’agissait d’un problème à circonstancier au pilotage d’une catégorie de population et non une nécessité d’adaptation plus large à de nouveaux rapports avec le travail, l’information et la connaissance. Il ne s’agit pas seulement d’intégrer de nouveaux arrivants dans le monde du travail d’aujourd’hui, il s’agit de relever le défi de changer les repères des organisations pour s’adapter pleinement à l’ère numérique.

La fin du paradigme de l’industrialisation

 Au cœur de ce défi, l’exploitation intelligente des interactions entre les individus représente le plus fort potentiel d’évolution que les nouvelles technologies de l’information et des communications permettent, voire imposent de prendre en compte dans les systèmes d’information d’entreprise aujourd’hui. La logique industrielle a jusqu’à présent utilisé ces technologies pour répliquer des logiques de rendement, de productivité et de performance. Il est temps d’aller au-delà des limites de la rationalisation du travail humain pour se pencher sur une autre voie, la richesse d’innovation des échanges inter-métiers et inter-organisation, et la force d’évolution des mouvements spontanés d’adhésion et de construction collaborative.

L’ère industrielle a commencé au 18e siècle et a dominé l’approche socio-économique pendant deux siècles a minima. Elle commence à s’épuiser aujourd’hui, à présent que l’économie a basculé des industries lourdes vers l’économie immatérielle.

La génération X a vu l’émergence de l’ère numérique, elle a contribué à la construire, la génération Y est « dedans », en consommatrice avisée, la génération « Z », puisque nous serrons au bout de l’alphabet, verra peut-être la fin d’un paradigme : celui de la révolution industrielle et de ses préceptes pour un monde plus collaboratif et responsable.

Souce : Sabine Bohnké

vendredi 14 mai 2010

Les médias sociaux : clé du succès pour les campagnes d'emailing ?


Le premier trimestre 2010 a été marqué par la publication d'une série d'études analysant l'efficacité des campagnes d'emailing des entreprises et le comportement des utilisateurs face à ce type de messages. Menées séparément par trois spécialistes du web marketing -Experian CheetahMail, Merkle et MarketingSherpa- elles mettent en évidence l'influence de trois facteurs, qui confirment les évolutions récemment constatées : l'importance du ciblage marketing et de la pertinence du contenu des emails, et surtout le rôle "viral" joué par les médias sociaux, en appui d'une approche d'emailng. Retour en chiffres sur ces dernières tendances.

Ciblage marketing et retour sur investissement
Selon l'étude comparative récemment menée par Experian CheetahMail, spécialiste de l'email marketing, les marketeurs web ont tout intérêt à mieux cibler les emailings pour accroître le retour sur investissement. Les résultats de son benchmark qui porte sur les performances des campagnes e-mailing sur le second semestre 2009 (3,2 milliards d'e-mails analysés), révèlent en effet une hausse du taux de réactivité au mail (18,11%) des destinataires par rapport au premier semestre 2009 (17,89%). Cette hausse suggère une meilleure adéquation entre les mentions apparaissant dans le champ objet du mail et son contenu, et la nécessité pour les marketeurs de poursuivre leur effort sur deux fronts : l'identification et le ciblage des destinataires et la pertinence du message, pour améliorer le ROI de leurs actions. Selon l'étude, le succès des campagnes menées par les entreprises est également lié à un faible taux de messages non délivrés (5,42%), résultat d'une meilleure gestion des bases de données de destinataires.

Liens stratégiques entre médias sociaux et emailing
Déjà scellée l'an dernier, l'alliance entre les médias sociaux et les campagnes d'emailing se consolident, si l'on se fie à l'étude publiée par l'agence de marketing Merkle. En effet, selon cette enquête, les utilisateurs des médias sociaux (Youtube, Facebook, Twitter, etc.) consultent leurs emails plus fréquemment que les autres internautes : 42% d'entre eux vérifient leurs mails jusqu'à quatre fois par jour ou plus, comparé à 27% pour ceux qui n'utilisent pas les médias sociaux. Ce chiffre s'explique par le fait que 63% des utilisateurs interrogés ont indiqué utiliser leur compte email d'usage courant pour accéder à leurs plateformes de réseaux sociaux favoris.

Selon une autre enquête qui vient d'être publiée par la cabinet d'étude MarketingSherpa, 75% des utilisateurs de médias sociaux ont déclaré que l'email était le meilleur canal de communication pour les entreprises qui souhaitent communiquer avec eux, contre 65% des non usagers. Du côté des réseaux sociaux, 49% des usagers de Twitter ont indiqué avoir réalisé au moins un achat en ligne via un email publicitaire sur leur compte mail courant, contre 33% des titulaires de comptes mails qui n'utilisent pas la plateforme de micro-blogging.

Des liens partagés pour améliorer les campagnes d'emailing
Last but not least, l'étude publiée fin 2009 par le fournisseur de solutions marketing Silverpop révèle la moindre d'efficacité des méthodes d'e-mail marketing qui repose sur le modèle « envoyer ce mail à un ami » par rapport aux mails contenant des liens à partager via les réseaux sociaux. Si le taux de clics de ce type de lien est faible (0,5%), les destinataires qui partagent les liens sur leur plateforme favorite permettent d'augmenter la portée des campagnes d'emailing de 24%, par « effet viral ».

Reste maintenant aux web marketers à identifier qui sont les usagers des réseaux sociaux dans leur base de destinataires, et surtout à déterminer si ces derniers correspondent réellement à la cible de leurs campagnes d'emailing...
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Source : CommentCaMarche